« Le Vœu de Servitude » – 26 juin 1846

J’entends par le vœu de servitude envers les âmes des pauvres, la promesse de me porter constamment et de toutes mes forces à la sanctification des ouvriers, grands ou petits, que la Providence m’a confiés. Nos servos vestros per Christum*. Par conséquent, sous le bon plaisir de mon directeur, j’entends la promesse de ne me charger de la direction d’aucune autre personne qui n’appartienne pas à la classe ouvrière sans l’ordre formel de mon directeur, ne pouvant pas servir de nouveaux maîtres sans la permission des premiers ;

  • de ne jamais refuser de confesser une personne de notre Œuvre à cause de l’ennui, du dégoût ou de la fatigue qu’elle m’inspire ; de ne jamais abréger le temps de sa confession pour les mêmes motifs…
  • de me porter avec joie et promptitude aux catéchismes et instructions des enfants, fussent ils les plus pauvres ou les plus petits, sans abréger…
  • de prier souvent pour ces pauvres âmes, comme il convient à un serviteur de le faire pour ses maîtres ;
  • de faire pénitence pour leurs péchés…
  • de les traiter avec tout le respect intérieur et extérieur qu’un esclave doit avoir pour ses maîtres, sans préjudice toutefois de ce que la fermeté demande souvent pour le bien même de ces âmes ;
  • de ne reculer devant aucun des services ou des sacrifices spirituels ou temporels que réclamerait le bien de leurs âmes…

J. Timon-David, 26 juin 1846

*. Nous (nous proclamons) vos esclaves, à cause de Jésus