« Les âmes se soignent une à une »

Cette phrase percutante le Père Timon David l’a faite sienne. Il savait fort bien que les conseils donnés en public sont donnés à tout le monde et à personne.

Quand des jeunes vivent ensemble il convient qu’un enseignement et des conseils soient donnés à l’ensemble, mais pour qu’ils soient vécus concrètement rien ne vaut le conseil reçu en tête à tête.

Chacun progresse en humanité et en sainteté à son rythme, selon son âge, son tempérament, selon souvent les évènements qui marquent sa vie. Chaque être humain est unique aux yeux de Dieu et doit recevoir un soutien personnalisé.

C’est à cette mission que le Père Timon s’attela toute sa vie.

A travers la direction spirituelle des jeunes, à travers la célébration du Sacrement de Pénitence il sut guider et accompagner des milliers de jeunes sur le chemin de la sainteté qui leur était proposée.

Cela demande de la part du Directeur de l’œuvre beaucoup de temps, de patience, d’écoute, de bienveillance, de miséricorde. C’est l’exercice de la paternité sacerdotale. Le Père Timon devint bien vite un véritable expert dans ce domaine. Alors qu’à son époque beaucoup de controverses avaient lieu concernant l’admission des enfants à la communion, la pratique de la confession, le Père Timon fut invité à mettre par écrit ce que lui faisait chaque jour, ce dont il était un ardent défenseur. Pour lui, tous les jeunes étaient appelés à la sainteté ; mais ils faut leur en donner les moyens et les aider à avancer.

C’est pour cela qu’il écrit son « Traité de la confession des enfants et des jeunes gens » où il traite de manière sérieuse et fouillée non seulement le sujet de la confession, mais aussi ceux du suivi et du progrès spirituels, de la réception de la communion, de l’éducation selon les tempéraments ; bref un traité où se conjuguent études et expérience.

Il fut un conseiller spirituel et un confesseur infatigable. Pour lui, aider les jeunes gens à avancer sur le chemin de la sainteté était la priorité de ses priorités.